Thibault Lamarque : La mission de CASTALIE, qui est de mettre fin à la folie des bouteilles en plastique, part d’une idée simple : proposer des alternatives durables et zéro déchet à l’eau en bouteille avec des fontaines reliées au réseau d’eau potable qui la microfiltrent, et des contenants réutilisables (gourdes et bouteilles en verre).
CASTALIE est une entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire, agrémentée ESUS. Notre mission est inscrite dans notre modèle économique et dans notre gouvernance.
Nous avons permis à nos 2000 clients que nous accompagnons en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg, d’éviter 24 millions de bouteilles plastique en 2019. L’objectif est d’atteindre les 100 millions d’ici 2021.
Au-delà de l’impact plastique de CASTALIE proche de zéro, l’impact carbone d’une bouteille d’eau CASTALIE est 90 % inférieur à un litre d’eau en bouteille.
Enfin, aujourd’hui nous comptons 76 Castaliens qui ont rejoint l’aventure : nos effectifs ont doublé en un an !
L’eau et l’engagement ont toujours guidé mon parcours professionnel et personnel. Lorsque j’étais à Dauphine, j’ai réalisé mon mémoire de fin d’études sur l’accès à l’eau potable au Maroc. J’ai ensuite rejoint le plus gros fournisseur d’eau potable au monde, Veolia, puis la PME Alter Eco, pionnier sur les produits bio et issus du commerce équitable.
Après ces expériences, j’ai fondé CASTALIE en 2011 pour répondre à une envie : m’engager dans une aventure entrepreneuriale à impact. La création de CASTALIE s’est imposée comme une évidence ! J’ai récemment noué un partenariat avec la fondation Made Blue, qui permettra aux clients de CASTALIE de contribuer au financement de réseaux d’eau potable en Éthiopie.
Cet impact prend plusieurs formes. La pollution plastique a d’énormes conséquences écologiques et sanitaires. Chaque année, en France, 16 milliards de bouteilles en plastique et 9 milliards de litres d’eau en bouteille sont consommés. Une bouteille sur deux est recyclée mais dans les grandes villes françaises, ce chiffre tombe à seulement 10 %. Le reste finit enfoui dans les décharges, incinéré ou dans les cours d’eau et les mers.
Avec toutes les conséquences que l’on connaît, et un continent de plastique équivalent à 6 fois la superficie de la France. Tous ces plastiques se dégradent en micro voire nano-plastiques et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. Si bien qu’on ingère en moyenne l’équivalent d’une carte bleue de plastique par semaine !
Une conséquence moins connue de notre surconsommation de plastique, en particulier des bouteilles : les émissions de CO2 liées à leur transport. Entre la source et le lieu de consommation, on estime qu’une bouteille d’eau parcourt en moyenne 800 kilomètres en camion.
Effectivement, c’est un grand paradoxe. Les 10% de bouteilles recyclées concernent les grandes villes pour deux raisons principales : à ces endroits, la consommation “nomade” de l’eau est la plus forte, avec des bouteilles aux formats très divers (notamment petits formats). D’autre part, c’est dans la rue qu’il est le plus difficile de capter les déchets.
En Europe, on a la chance inouïe d’avoir une eau du robinet de bonne qualité ! C’est l’aliment le plus contrôlé. S’il y en a un qu’on peut consommer les yeux fermés, c’est bien celui-là !
En France, les concentrations maximales de résidus de produits phytosanitaires dans l’eau du robinet admises par la réglementation sont très basses. Cela peut paraître dingue mais une alimentation non bio avec par exemple une tomate en entrée, un steak frites/salade avec un verre de jus de fruit ou de vin et des fraises en dessert seront des sources beaucoup plus élevées d’antibiotiques, de pesticides, de fongicides etc qu’un verre d’eau à la limite haute de la réglementation…
8 Français sur 10 lui font confiance mais 50% continuent à boire de l’eau en bouteille tous les jours, car ils lui reprochent notamment son goût de chlore désagréable. Notre métier est de valoriser l’eau du robinet. Les fontaines CASTALIE suppriment le chlore, les éventuels résidus de métaux lourds et les particules. L’eau est micro-filtrée au goût parfaitement neutre, plate ou gazeuse, fraîche ou à température ambiante ou même chaude pour le thé.
Merci pour votre intérêt ! Comme vous n’êtes pas le seul, figurez-vous qu’on réfléchit à lancer la fontaine pour les particuliers un peu plus tôt que prévu. Patience, patience !
Effectivement c’est une très bonne nouvelle pour CASTALIE de clôturer une levée en plein confinement Covid.
Aujourd’hui, notre mission et notre développement nous obligent à accélérer pour rentrer encore plus vite dans le quotidien des Français. Les entreprises souhaitent de plus en plus sortir de l’usage du plastique dans la consommation d’eau. D’autre part, les restaurants et hôtels, nos premiers clients, sont de plus en plus nombreux à substituer une eau locale filtrée, plate ou gazéifiée pour répondre à cette attente sociétale.
Ce tour de table va nous permettre d’accélérer sur 3 grands chantiers :
Nous n’avons pas de budget publicité et préférons concentrer nos efforts sur d’autres sujets. L’approche de Veja à ce sujet m’inspire particulièrement !
Nous sommes fiers de soutenir depuis des années des ONG comme Ethic Océans qui milite pour la protection des ressources maritimes ou “Bon pour le climat” pour une assiette bas carbone.
Cette année nous lançons deux partenariat très excitants : un premier avec la fondation Made Blue qui promeut l’accès à l’eau potable en Éthiopie. Un second avec le navigateur Arthur le Vaillant et son bateau Leyton. Ces partenariats ont du sens : dans le premier cas, l’impact est direct avec la création de points d’accès à l’eau dans des bidonvilles, dans le second cas nous partageons les mêmes valeurs d’exigences et de limitations de nos impacts.
D’autre part, nous accompagnons des événements qui ont des objectifs zéro déchet et zéro carbone, engagés pour une alimentation responsable, comme le festival food Omnivore qui a lieu en septembre.
En tant que citoyen, je dirais que le geste à faire tous les jours est de voter avec son portefeuille lors de ses actes de consommation, même si cela va paraître évident : se nourrir en achetant du saisonnier, du local, du bio, du vrac. En 2020, c’est un geste qui rentre dans les mentalités. En 2009 lorsque je suis rentré chez Alter Eco, le bio était un truc de baba cool.
Je pense qu’il faut aller plus loin en consommant tout simplement moins. Moins mais mieux. C’est d’ailleurs le mantra d’une marque de vêtements que j’aime beaucoup, Loom.
Enfin nous devrons sans doute revoir certaines habitudes sympas sur le papier mais qui ne sont pas soutenables. J’ai toujours aimé voyager mais est-il acceptable d’hypothéquer la planète pour passer un week-end à Marrakech ?
Le confinement nous a donné un avant-goût d’un monde plus lent.
Pour une entreprise, la première action à faire, ce serait évidemment d’avoir une mission qui agisse en faveur de la transition écologique et sociale.
J’invite aussi tout le monde à challenger son business model et ne pas hésiter à investir pour le modifier, afin que les activités économiques soient réconciliées avec la recherche d’impact social et écologique. La plupart des grandes entreprises communiquent beaucoup sur l’environnement dans leurs rapports RSE, mais peu s’attaquent réellement à leur business model qui est la source du problème. Je pense que le Covid a accéléré la prise de conscience de ce besoin de changement. Nous aurons gagné lorsque les entreprises ne seront plus à la course à la croissance mais à la course à l’impact.
Par ailleurs, je pense que les salariés et les fournisseurs doivent aussi être au coeur du projet de l’entreprise comme le sont déjà les clients et les actionnaires. Enfin, les valeurs doivent être alignées en interne et en externe. Chez CASTALIE nous proposons par exemple des vélo électriques, un congé paternité, un engagement associatif sur le temps de travail via la plateforme Weenabi. Vous y croisez des collaborateurs issus d’origines, de milieux sociaux et de formations très différents !
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