Susana Nunes : WE DO GOOD est le leader français des levées de fonds en royalties et un acteur de référence dans le milieu de l’investissement participatif, avec 30 start-ups financées en crowdinvesting dans l’année 2019 sur 125, soit 24 %. C’est une plateforme qui comptabilise à ce jour 4 500 investisseurs uniques, pour 4,5 millions d’euros levés.
Nous sommes convaincus que la transition sera faite d’une diversité d’innovations et de projets, gros et petits, portés par des acteurs multiples et recherchant le bien commun. Nous pensons que l’investissement dans ces projets est la clé de la transition.
L’impact ne se limite pas aux questions environnementales ou sociales. Il y a des projets qui sont plutôt positionnés sur un impact économique positif.
Tout projet passant par notre plateforme doit remplir une grille d’analyse de ses impacts. Cela n’est pas une sélection, mais une étape de préparation qui les aide à progresser sur le sujet et à savoir formaliser leurs impacts. Cela peut être déterminant pour la mobilisation des investisseurs : 41 % des investisseurs de la plateforme accordent une place importante à l’impact des projets financés, pas uniquement à la rentabilité ou au secteur d’activité.
Nous vivons actuellement de grands enjeux environnementaux et sociaux. La prise de conscience est en cours : il faut faire émerger des solutions plus équilibrées et pérennes sur de nombreux secteurs.
C’est pour cela qu’il y a de plus en plus de fonds d’investissement qui s’engagent dans l’impact investing et des banques qui lancent des programmes dédiés aux projets à impact.
Tous les projets présentés sur la plateforme doivent avoir un intérêt économique, c’est un prérequis dans le modèle des royalties. Bien entendu, il y a des secteurs plus porteurs que d’autres.
Depuis le début de la crise de cette année, il y a un engouement plus fort pour tous les projets liés à des secteurs qui sont devenus prioritaires, comme l’alimentation, la santé et les services numériques.
Oui, bien sûr ! Vous avez par exemple The Plastic Flamingo, qui évite que des tonnes de déchets plastiques soient versées dans l’océan et qui a ouvert une usine de recyclage aux Philippines.
Ou encore le GemciTest développé par Acobiom, qui est le premier diagnostic au niveau mondial permettant d’aider au choix de la thérapie la plus adaptée à chaque patient atteint d’un cancer du pancréas inopérable.
Un dernier exemple : Ictyos, une start-up qui développe des cuirs made in France à la base de peau de poisson et de tanins végétaux.
Le financement en royalties est un financement de milieu de bilan (en fonds propres) qui engage la structure qui a reçu les fonds à verser un pourcentage de son chiffre d’affaires à l’ensemble de ses investisseurs, pendant une durée déterminée.
Si j’investis dans un projet, tous les 3 mois je reçois donc des royalties sur le chiffre d’affaires de ce projet, pendant toute la durée du contrat.
Chaque projet paramètre sa levée de fonds selon son besoin de financement et son modèle économique. Le rendement varie d’un projet à l’autre.
Sur la présentation de chaque projet, vous trouverez des éléments chiffrés concernant le retour sur investissement ainsi qu’un calculateur de royalties interactif.
C’est une bonne question ! En fait avec les royalties nous ne visons pas être des leaders sur le montant levé, mais plutôt sur le nombre de projets financés.
Selon le baromètre annuel du crowdfunding en France, la moyenne française de levée de fonds en royalties est de 62 000 € en France, soit 10 fois moins que celle de l’investissement en capital.
Et c’est normal, car nous intervenons souvent plus tôt, sur la phase d’amorçage, et pas uniquement sur des start-up innovantes à fort potentiel économique. Nous comptons aussi des projets liés à des secteurs plus classiques comme les commerces, les restaurants, les services de conseil…
Il s’agit de la rentabilité visée. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore assez d’historique représentatif pour la rentabilité réelle.
En effet, le premier projet en royalties a été financé en 2015. En 2016, nous n’avons financé que 10 projets, au regard de la centaine d’entreprises financées jusqu’à ce jour. Nos statistiques sont mises à jour trimestriellement ici : www.wedogood.co/a-propos/statistiques.
Nous nous concentrons essentiellement sur le financement de jeunes entreprises. Cela représente un risque qui se situe entre le prêt et le capital, en termes de profil.
En cas de succès du projet, le mode d’investissement le plus avantageux est incontestablement le capital. En effet, plus le projet réussit, plus la valeur de la participation s’envolera. A l’inverse, elle tendra vers zéro si le projet est un échec.
Avec les royalties, en cas d’échec le risque sera plus faible qu’en capital, car les versements réguliers vous permettent de limiter la casse sur l’investissement.
Dans le cas d’un emprunt, vous limitez le risque, mais vous limitez également votre retour sur investissement potentiel. Quel que soit le niveau de succès du projet, vous récupérerez le même taux d’intérêt.
Depuis cette année, nous proposons désormais l’investissement dans des actifs matériels plutôt que dans des entreprises, ce qui permet de proposer un placement moins risqué : www.wedogood.co/epargne-positive.
Par exemple, l’entreprise MobiDYS, qui développe des outils permettant l’apprentissage de la lecture aux enfants dyslexiques : les investisseurs ont déjà récupéré le montant initialement investi, alors que l’investissement a été effectué début 2018. Tous les prochains versements seront de la plus-value.
Ou alors Bloc in Bloc, une entreprise spécialisée dans la réalité augmentée pour le secteur du bâtiment, qui a effectué une des levées de fonds les plus rapides sur la plateforme. Elle a été terminée en 15 jours. Les versements sont toujours en cours (3ème année), mais les perspectives sont déjà très bonnes !
Nous avons 3 phases de sélections : une première sur base du business plan et du prévisionnel, pour vérifier que le modèle économique du projet est compatible avec un financement en royalties.
Une 2ème plus sur la posture des porteurs de projets : il faut qu’ils soient prêts à communiquer et à mobiliser leur réseau personnel. C’est un impératif en financement participatif et cela présente l’avantage supplémentaire de diminuer le risque.
Enfin, la 3ème phase de sélection est publique : nous mettons la présentation du projet en ligne et invitons notre communauté à venir évaluer le projet.
Ce sont des modes de financement complémentaires. Nous intervenons souvent à différents stades de maturité ou alors pour des besoins différents et il arrive de plus en plus que des projets passent par plusieurs plateformes de financement participatif, car le parcours de financement est assez logique : don / prévente pour les projets B2C qui ont besoin de valider leur marché, royalties pour le démarrage de la commercialisation, suivies du prêt ou du capital pour investir ou accélérer.
Du point de vue du contributeur, c’est aussi différent : investir en royalties, c’est s’intéresser de manière directe et concrète à la réussite du projet. En effet, si je parle du projet autour de moi, je peux avoir un impact direct sur ma rentabilité. Prêter reste une forme de contribution un peu moins risquée, mais aussi plus détachée.
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