115 bonnes pratiques d’écoconception Web : découvrez le livre de GreenIT

Chez MotiWeb, nous sommes passionnés par le développement responsable et éthique.

Nous avons même décidé d’essayer de travailler autant que possible pour les acteurs du développement durable. Et menons un projet d’étude et de livre sur le sujet.

Mais travailler pour les acteurs du développement durable, pour les aider à se faire connaître, se développer et à trouver des clients, c’est bien mais pas suffisant.

Nous voulons aussi participer à diffuser et appliquer les bonnes pratiques, pour que marketing digital et préservation de notre planète puissent aller de pair !

Dans ce cadre, le livre Ecoconception Web, 115 bonnes pratiques, édité par Eyrolles nous a beaucoup intéressé.

Nous vous livrons un compte-rendu de notre lecture dans cet article mais vous conseillons de l’acheter si vous souhaitez aller plus loin.

Qui sont les auteurs du livre Ecoconception Web, les 115 bonnes pratiques ?

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livre sur l'herbe

L’auteur principal du livre est Frédéric Bordage, un expert passionné d’informatique et de développement durable depuis de nombreuses années.

Retrouvez Frédéric Bordage via son profil LinkedIn et sur le site de GreenIT, la communauté qu’il anime.

GreenIT compte 200 000 visiteurs uniques par an, ce qui prouve que le sujet intéresse de plus en plus de monde.

L’objectif de GreenIT est “de favoriser les échanges et le partage des connaissances, meilleures pratiques, retours d’expérience, actualités, etc. pour vous permettre d’agir concrètement au quotidien, chez vous ou dans votre entreprise” selon le site.

Nous ne pouvons qu’adhérer !

Notons que Frédéric n’est pas seul, une quinzaine d’autres experts / entrepreneurs ont participé à la 3ème édition de l’ouvrage :

  • Jean-Anaël Gobbe, Christophe Amelot, Aristys Web
  • Thomas Broyer, Atol CD
  • Stéphane Bordage, Breek
  • Jérémy Chatard, Breek
  • Julie Orgelet, DDemain
  • Christian Martin, Nüweb
  • Nicolas Bordier, Octo Technology
  • Loïs Moreira, Pôle écoconception
  • Romuald Priol, Peaks
  • Vincent Courboulay, Université de La Rochelle

Que du beau (et compétent) monde !

L’écoconception Web, pourquoi ?

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circuit imprimé vert

La planète va mal, et l’Internet n’aide pas !

Le livre commence par rappeler que le digital dans son ensemble consomme de plus en plus d’électricité mais aussi de matières premières, dont des terres rares.

Comme l’indique l’auteur, “chaque octet a un impact dans le monde réel”.

En effet, un site Web mal conçu, trop lourd en nombre d’octets par exemple, ou réalisant trop d’appels inutiles à sa base de données, consomme de l’électricité à outrance.

Avec l’avènement de l’Internet des Objets, la situation va encore empirer. De quelques milliards d’objets connectés (nos ordinateurs, téléphones, télévisions et GPS de voiture), nous allons en ajouter des dizaines de milliards d’autres (de notre frigo à notre brosse à dents en passant par nos chaussures).

Pour ne prendre qu’un exemple des ordres de grandeur en jeu, le livre rappelle que l’empreinte annuelle du Web mondial, c’est une consommation d’énergie primaire (c’est-à-dire un mélange de gazoil, d’uranium, d’éolien, de charbon, de pétrole, etc.) de 3 fois la France. Rien que pour accéder à Internet !

Ce n’est pourtant pas une fatalité : l’écoconception peut aider

Les auteurs s’attachent aussi à expliquer que cet état de fait n’est pas incontournable.

Il est possible de faire mieux. Ils évoquent la notion de “gras numérique” et d’obésiciel. Nous créons depuis les débuts d’Internet des sites et applications Web mal conçues, qui présentent toutes sortes de problèmes techniques.

De simples ajustements techniques peuvent faire baisser énormément les besoins électriques pour faire fonctionner les outils du Web.

Pour cela, il faut adopter une triple posture :

  • simplicité (simplifier les sites et applications),
  • frugalité (pour une fonctionnalité donnée, la limiter à l’essentiel),
  • pertinence (qui regroupe la nécessité d’une fonctionnalité d’être utile, accessible et d’accès rapide).

Rien qu’en lisant ces trois axes, on se dit que de nombreux sites e-commerce, même parmi les plus connus, ont du travail pour rendre leur interface simple et limiter à l’essentiel les fonctionnalités proposées !

Quels sont les leviers principaux de l’écoconception Web ?

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loupe energie

Des pratiques de consensus, éprouvées et validées sur le terrain

Le livre précise ensuite que les bonnes pratiques proposées ont été testées sur de vrais sites Web, grand public, représentant des volumes de trafic très importants et sur plusieurs années.

Il ne s’agit donc pas d’un exercice théorique ou d’un framework “en cours d’élaboration”, mais de 115 bonnes pratiques testées et validées par consensus au sein d’un groupe d’experts.

Le livre fournit aussi une grille de lecture des bonnes pratiques, permettant de comprendre leur difficulté de mise en oeuvre ainsi que leur potentiel de réduction de l’impact sur l’environnement. Très utile pour se concentrer sur ce qui est prioritaire.

Cela étant dit, parcourons dans la partie suivante les grandes catégories de bonnes pratiques proposées dans le livre.

Les Bonnes Pratiques à la Loupe

Notez que le compte-rendu ci-dessous ne vous donne que quelques exemples de bonnes pratiques, pour les lire toutes, il faudra consulter le livre !

 

La Conception

C’est de loin, à notre sens, la partie à lire le plus en détail.

Le livre nous éclaire sur le fait que bien analyser le besoin réel (en le limitant à l’essentiel) et bien concevoir le développement à venir du site/application/logiciel peut avoir le plus impact, de loin.

Un chiffre simple : 70% des fonctionnalités proposées ne sont jamais ou quasi-jamais utilisées.

Concevoir un outil simple et frugal est donc ce que nous retenons de cette partie, couvrant la conception fonctionnelle, graphique et technique.

Mais citons également comme :

  • un design simple et épuré
  • utiliser un framework ou développer sur mesure
  • favoriser les pages statiques
  • et remplacer les boutons officiels des réseaux sociaux, ultra-consommateurs en ressource.

Le Templating

Il s’agit de la phase d’intégration, lorsque la maquette devient réalité et utilisable !

Ici encore, de nombreuses bonnes pratiques sont proposées. Elles auront pour effet de limiter la bande passante nécessaire, de limiter la puissance de calcul requise, etc.

Nous entrons ici dans des considérations davantage techniques, couvrant les aspects suivants :

  • CSS
  • Font
  • HTML
  • et les images.

Des exemples de bonnes pratiques de cette partie :

  • découper les CSS
  • utiliser les polices standards
  • externaliser les CSS et javascript
  • utiliser le chargement paresseux des images

Le Code Client

Avec HTML 5, de plus en plus d’opérations peuvent être réalisées côté client, c’est-à-dire chez vous l’utilisateur, sur votre ordinateur via votre navigateur.

Cette partie de l’ouvrage analyse comment optimiser vos sites et applications pour répartir “qui fait quoi” entre le client et le serveur, on y trouve les sujets principaux suivants :

  • Ajax/cache
  • CSS/javascript
  • DOM
  • Javascript

L’ensemble des préconisations de cette partie sont techniques.

Le Code Serveur

La base de données et le serveur d’application sont des parties très gourmandes en puissance de calcul.

Il faut donc optimiser le code pour que la base de données ne soit pas sollicitée inutilement. Cela pénalise tout le monde : vous (car votre site tourne plus lentement), l’utilisateur qui doit attendre, la planète qui subit une consommation électrique plus importante, le matériel qui s’use plus vite…

Cette partie s’intéresse à :

  • CMS
  • Base de données
  • Serveur d’applications

Quelques bonnes pratiques présentées dans cette partie :

  • Générer les fichiers PDF en dehors du CMS
  • Utiliser un thème léger
  • Ne jamais écrire un “SELECT * FROM…”

L’Hébergement

L’hébergeur qui fait tourner votre site ou application a aussi son rôle à jouer.

Non seulement le matériel utilisé peut être plus ou moins efficient (c’est-à-dire qu’il utilise “juste ce qu’il faut” pour faire tourner votre site), mais il peut aussi par exemple se fournir en électricité renouvelable exclusivement.

Voici les parties principales concernant l’hébergement :

  • Ressources et contenu
  • Infrastructure physique
  • Infrastructure logicielle
  • Paramétrage
  • Cache

Quelques bonnes pratiques proposées dans le cadre de cette partie sont :

  • minifier le code Javascript
  • sélectionner un hébergeur vert
  • stocker les données dans le cloud

Le Contenu

Deux chiffres alarmants donnés par les auteurs :

  • 80% de la bande passante mondiale sert à transférer du multimédia (vidéo, photo, son)
  • 90% des courriels sont des spams !

Le contenu de vos sites et applications est donc primordial pour limiter 

  • Documents
  • Emails
  • Sons
  • Textes
  • Vidéos
  • Animations

Voici quelques bonnes pratiques concernant votre contenu Web :

  • dédoublonner votre fichier d’emails avant envoi
  • compresser les documents
  • limiter l’utilisation de Flash

Notre avis sur le livre 115 bonnes pratiques d’écoconception Web

Sepateur MotiWeb Reflet dans l'Eau v3
avis

Il s’agit d’un excellent livre, qui mériterait d’avoir une diffusion bien supérieure.

Court et écrit de manière concise, sans fioriture, il se lira en moins de 2 heures par tout DSI ou expert marketing intéressé par une évolution de ses pratiques.

Par contre, il n’est pas vraiment accessible, pour 75% de son contenu, à des personnes n’ayant aucun bagage informatique.

De nombreuses bonnes pratiques sont de l’ordre purement technique, et leur compréhension peut être ardue.

Toutefois, malgré cela, les 25% de bonnes pratiques restantes sont du bon sens et des fois vont à l’encontre des “bonnes pratiques SEO”. Par exemple, la bonne pratique consistant à réduire la quantité de texte d’une page Web peut être à l’encontre de la constatation que Google semble favoriser (dans ses pages de résultats) les pages plutôt longues et avec du contenu multimédia (photos, vidéos…).

Certains bonnes pratiques, parmi les premières, ne nécessitent aucune connaissance informatique et peuvent à elles seules justifier l’achat et la lecture du livre, tant leur impact peut être significatif sur la réduction de votre impact numérique sur l’environnement !

Pour conclure, ce livre est sans conteste très important dans la bibliothèque de tout DSI, responsable marketing ou communication ou entrepreneur Web qui souhaite faire bouger les lignes en faveur de la planète.

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